Une vérité qui dérange : le plus long film publicitaire d'Apple


Sortie aujourd’hui dans les salles de cinéma d’une vérité qui dérange, documentaire présenté par Al Gore.

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Démarrant par le charme bucolique d’un petit coin de nature, un endroit idéal pour nous parler du réchauffement climatique, le film ne tarde pas à rentrer dans le vif du sujet : le Powerbook d’Apple. Majestueux dans sa robe aluminium, avec une jolie photo de la Terre dessus, il occupe tout l’écran. Il est très pratique ce petit ordinateur portable et Albert le garde toujours sous la main. Dans les couloirs des salles de congrès, sur une estrade, dans un avion, aux États-Unis, en Chine, pour préparer une démonstration, rédiger un texte, créer des graphiques ou surfer sur le web.En digne membre du comité de direction d’Apple Computer, Al Gore n’utilise pas un vulgaire Powerpoint pour ses conférences, mais Keynote, le logiciel de présentation d’Apple capable de gérer des moniteurs haute définition (jusqu’à 1 920 x 1 080 pixels). Même engagement quand il navique sur Internet, point d’Internet Explorer ou de Firefox pour lui, mais Safari, le fureteur maison. Et dans ses favoris il a sauvegardé une photo de lui trouvé sur Google, société dont il est également conseiller.

Les fans d’Apple dont je fais partie regretteront 3 points à propos de ce film :

  1. Pourquoi ne pas avoir pris comme sujet un Macbook Pro, le dernier né de la gamme portable propulsé par un processeur Intel ?
  2. Pourquoi avoir entrecoupé cette publicité de séquence sur l’effet de serre, le dessin animé Futurama de Matt Groening, la disparition des glaciers, la hausse du taux de CO2 dans l’atmosphère et sa conséquence sur l’augmentation des températures, le renforcement des ouragans, la sécheresse au Darfour et au Niger, le Gulf Stream, l’apparition de nouvelles maladies, la fonte des plateformes de glace en Antarctique, l’élévation du niveau de la mer et l’accroissement de la population ?
  3. Pourquoi avoir entrecoupé les séquences sur le réchauffement climatique par des séquences sur la vie d’Al Gore ?

Finalement, le film finit par le petit coin de nature du début, la boucle est bouclée. Sauf qu’après une heure et demie de mise en garde l’on se prend pour Edward G. Robinson, dans Soleil vert (1973) dans une salle d’euthanasie attendant son injection en regardant un film montrant des ruisseaux, des arbres, des animaux, une nature disparue depuis longtemps sous le poids de la surpopulation, de la pollution et du réchauffement climatique

Alors, allez voir le film, informez-vous et agissez : www.criseclimatique.fr

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